J’ai lu le premier tome des Chemins de la sagesse* en 1993. Je suis allée à Hauteville (l’ashram) en 1998 pour la 1ère fois et je n’y suis retournée qu’en 2005 pour y accomplir des séjours réguliers. Je ne devais pas être prête en 1993.
J’ai toujours trouvé à discuter et à argumenter partout. J’ai toujours trouvé à y redire. J’ai eu le bon sens et la chance de ne pas prétendre savoir quelque chose à propos de cette chose si fondamentale: vivre, vivre avec soi, vivre avec les autres, vivre les situations.
Je sentais qu’à cet endroit, j’avais tout faux, étant tellement perdue, tellement à côté de la plaque !
J’ai abordé l’enseignement d’Arnaud en sachant que je ne savais rien à propos de vivre avec sagesse, pour mon immense chance.
Oui, j’ai eu l’immense chance de ne jamais discuter l’enseignement.
Je me suis jetée à corps perdu dans le travail sur moi. Je voulais acquérir la maîtrise de moi (entendez la maîtrise de mes démons).
Au fur et à mesure que la connaissance de moi-même grandit, ma capacité à comprendre l’enseignement d’Arnaud grandit aussi. J’entends « comprendre » dans son sens étymologique qui veut dire « prendre avec ».
Je peux prendre en moi les mots d’Arnaud afin qu’ils « demeurent en moi et que je demeure en eux ». Ainsi, que je puisse demeurer en Arnaud et lui en moi.
Demeurez en moi, comme moi en vous.
De même que le sarment ne peut porter lui-même du fruit s’il ne demeure sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez en moi.
(TOB, Jean 15.4).
Demeurer en l’enseignement du maître, en ses paroles afin que le maître demeure en moi, comme une aide à demeure qui ne me quitte jamais. Non pas seulement pour que j’obtienne ce que je veux mais pour que je puisse mettre en pratique ses instructions et que « grâce aux vicissitudes de l’existence, je puisse progresser »**
Telle a été mon expérience en demeurant en l’enseignement d’Arnaud.
Je ne voudrais pas faire croire que le chemin a été semé de pétales de roses pour moi ou que j’aie été une élève modèle.
C’est vrai, je n’ai jamais discuté l’enseignement. C’est vrai que je gardais ce que je pouvais de l’enseignement en moi. Mais c’est vrai aussi que Le But ultime, je n’y pensais pas au début. Je voulais simplement arrêter de faire souffrir et me sortir de mes difficultés professionnelles.
Le désir sincère de la grande Réalisation, de « devenir parfait comme mon père céleste est parfait »*** en « aimant mes ennemis »**** m’est venu il y a 3 ans, après 12 ans de cheminement.*****
Il y a quelques mois, le Christ est entré dans ma vie.
*Arnaud DESJARDINS, Les chemins de la sagesse, Editions La Table Ronde **Arnaud DESJARDINS, Le « yoge de la connaissance », A la recherche du Soi, tome 2, au-delà du moi, Editions La Table Ronde ***Math. 5.48 ****Math. 5.44 *****J'expliciterai ces paroles si exigeantes et qui peuvent réveiller de la culpabilité dans mon prochain article.