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« Devenir parfait
comme mon Père céleste est parfait »

Comme promis, je reviens sur la fin de mon précédent article.

Je voudrais d’abord énoncer une réserve: je ne prétends pas tout comprendre des Évangiles car ma compréhension dépend de mon niveau d’évolution. Mon parcours dans l’enseignement d’Arnaud me l’a bien montré.

Ce blog a, entre autres finalités, celle de recevoir d’autres témoignages me permettant d’approfondir ma connaissance des Évangiles. Je ne souhaite pas de débats. La seule chose valable que j’ai effectuée sur le chemin spirituel est l’expérience que j’ai faite de l’enseignement. Je ne suis pas sûre que le débat me permettra d’approfondir ma recherche.

Je suis sûre, par contre, qu’en essayant de vivre ce que je comprends de l’enseignement du Christ, ma compréhension des Évangiles s’approfondira.

C’est le sens de la posture de non-savoir que j’ai déjà évoquée dans l ‘article précédent.

Ayant pris conscience que je ne comprends pas ce livre, je suis obligée de chercher de l’aide (ce sera explicité dans l’article suivant). Cette aide m’ayant permis de percevoir la profondeur de l’enseignement du Christ, j’ai à en faire l’expérience afin de pouvoir le prendre en moi. Ce processus me permettra de voir peu à peu certains aspects qui m’ont échappé.

Dans quelque temps, je reviendrai peut-être sur mes affirmations afin de les modifier ou de les enrichir.

Plusieurs niveaux de lecture

J’écrivais donc, dans le précédent article: Le désir sincère de la grande Réalisation, de « devenir parfait comme mon Père céleste est parfait » m’est venu il y a 3 ans, après 12 ans de cheminement.

Comment moi, Mai, encore pleine de contradictions, de peurs, de désirs et d’attentes, puis-je devenir parfaite, qui plus est, devenir parfaite comme Dieu?

Si je prends cette phrase au pied de la lettre, juste, je dois l’oublier et passer mon chemin. Le sens littéral m’obligerait de prendre cet enseignement du Christ à la légère. Si je la prends au sérieux, je suis condamnée à la frustration et à la culpabilité!

Plusieurs maîtres et chercheurs spirituels nous indiquent un niveau de lecture plus profond..*

Eric Edelman nous dit qu’en araméen, « parfait » veut dire réalisé, accompli ou entier ** Ce mot pointe donc vers la future réalisation d’un état déjà là mais recouvert. Il ne parle pas d’une exigence morale immédiate à notre niveau ordinaire.

A ce niveau ordinaire qui est celui de la limitation, je peux m’escrimer tant que je veux, je ne peux même pas pressentir ce que peut être cet état de perfection ou d’illimitation.

Il s’agit donc du niveau ultime qui ne m’est pas accessible. d’emblée ***.

Dans le livre sacré, des instructions me sont données pour que je puisse cheminer et passer du niveau ordinaire au niveau ultime, de l’état de « non entièreté » à l’entièreté****, du limité à l’illimité.

En ce qui concerne le sujet de cet article, le Christ en tant que maître nous laisse cette instruction:

Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent.*****

De nouveau, une parole troublante car difficile, voire impossible à suivre à notre niveau ordinaire.

Je m’appuierai sur des éclaircissements données par Arnaud et d’autres pour l’expliciter dans un prochain article.

* Arnaud DESJARDINS, OSHO, THICH Nhat Hanh, Eric EDELMAN, le Dalai¨Lama,...

**Eric Edelman, Jésus parlait araméen, édition le Relié, p. 74

*** Arnaud DESJARDINS, En relisant les Evangiles, éditions La table Ronde, p. 70

****jean-Yves LELOUP, L'évangile de Marie, édition Albin Michel, p. 63

*****Math. 5. 44

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