page-header

Aimer, qu’est-ce-que c’est  ?
1ère partie

Aimer, qu’est-ce-que c’est ?

1ère partie

Comme je l’ai dit dans un des mes précédents articles, j’ai pressenti que la venue du Christ dans ma vie a quelque chose à voir avec la demande en moi de mieux aimer, d’aimer vraiment.

Aujourd’hui, ce pressentiment est devenu certitude.

Aimer et rien d’autre : c’est la grande Réalisation.

Jésus lui déclara :  «Tu aimeras le seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le grand, le premier commandement.  Un second est aussi important : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements, dépendent toute la Loi et les Prophètes.»*

La grande Réalisation ne consiste ni à avoir des visions extraordinaires, ni à atteindre des états supra-normaux, etc….

En nommant les deux instructions précédemment citées les deux commandements les plus importants, le Christ ne nous dit-il pas que c’est cela, la grande Réalisation ?

Aimer Dieu (ou la Vie, le Non-né, l’Atman, le Brahman, et tant d’autres noms), aimer son prochain, aimer ses ennemis, s’aimer, bref aimer !

Cela peut paraître simple : «Aimer ? C’est tout ? Ben oui, je sais aimer !»

Ou impossible à suivre !

Et réduire l’enseignement d’un maître à une leçon de morale ! Ce serait dommage.

Il s’agit d’être très prudent vis-à-vis de ce mot au nom duquel tant d’erreurs ont été commises et tant de douleurs infligées à soi et à l’autre !

Si «aimer», la grande Réalisation, accessible à ceux qui sont arrivés au bout du chemin, est à notre portée ou impossible à manifester, pourquoi tant de maîtres perdent leur temps et se cassent la tête à nous montrer le chemin ? Pourquoi avoir besoin d’un chemin si nous y sommes déjà ou s’il est impraticable?

Selon Arnaud, le mot «amour» désigne la même réalité ultime que tant d’autres.

«Amour est synonyme de Brahman, amour est synonyme d’Atman, amour est synonyme de Conscience, amour est synonyme de Sagesse, amour est synonyme d’Eveil.»**

Le message sous-jacent des deux instructions

En les mettant au futur, le Christ parlait donc d’une réalisation prochaine et non d’une règle à appliquer de suite : exigence qui provoquerait de la culpabilité et de la division intérieure.

Quel maître voudrait cela pour ses disciples ?

Etant un Maître éveillé, il savait pertinemment qu’à notre niveau, nous ne savons pas aimer et que l’amour ne peut venir que de l’exercice et de la pratique .

… et il n’avait nul besoin qu’on lui rendit témoignage au sujet de l’homme : il savait, quant à lui, ce qu’il y a dans l’homme***.

Dans les Evangiles, il nous montre, à longueur de temps, ce qu’est «aimer» et les pratiques qui permettent d’y arriver .

J’y reviendrai dans les prochains articles.

Donc, ce que nous appelons «aimer» dans l’existence courante ne correspond pas à l’amour évoqué dans les Evangiles.

Utilisé au niveau ordinaire de l’homme, il n’a pas le même sens que celui utilisé par Jésus.

Ces instructions données au futur nous indiquent alors un but à atteindre, ce qui implique un chemin à parcourir.

Implicitement, elles nous invitent ainsi à nous apaiser face à nos limitations du moment, à ne pas «nous prendre la tête» avec nos impossibilités à aimer.

Oui, vous l’avez bien constaté : je n’ai toujours pas précisé ma compréhension du mot «aimer». Il me semble que ces préalables sont indispensables. Ce sera fait dans le prochain article. Promis !

Au mois prochain !

*Math 22, 37-40

**Arnaud DESJARDINS, Pour une vie réussie, un amour réussi, La Table Ronde, 1985, p. 246

***Jean 2,25

Laisser un commentaire