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Mais, qu’est-ce-qui m’arrive ?
… et prudence, prudence

Avant d’expliciter le sens de cette instruction du Christ « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent », qui, prise dans son sens littéral, provoquerait de nouveau culpabilité et malaise intérieur, je voudrai dire deux mots sur l’événement qui m’a amenée à étudier les Évangiles.

Un matin, j’ai entendu dans ma tête (!) le message de tenir un blog sur les Évangiles. C’était bouleversant! En un seul moment, j’avais à examiner deux suggestions qui me paraissaient aussi incongrues l’une que l’autre.
L’univers du blog m’est inconnu. Je n’ai jamais ouvert un blog. Je me suis arrêtée aux portables, sites et mails.
Quant aux évangiles, il y a quelques mois, n’en parlons pas!
La vie assez longue que j’ai menée ( j’ai 65 ans aujourd’hui, plus exactement 64 et demi) m’ a appris plusieurs choses, notamment celle-ci: ne pas prendre à la légère ce que j’entends dans ma tête le matin au réveil. J’en avais écarté beaucoup mais le peu que j’ai suivi m’a toujours emmenée à des endroits complexes mais porteurs d’évolution, de changement et d’espérance.
Et puis, surtout pour la raison que j’ai évoquée dans le premier article, j’ai décidé de ne pas écarter ce message.
Bon, la chose qui semble la plus accessible d’abord: les Évangiles. Par « accessible », je n’entends pas « facile » mais possible sur le plan humain. C’est une affaire entre moi et moi. Que risqué-je à le relire et à essayer de le comprendre?
Pour le blog, c’est-à-dire de partager avec d’autres ce que je vivais encore dans une grande méfiance, je verrai plus tard. Mettre au grand jour ce que je redoutais d’être un délire du mental même si l’émerveillement côtoyait ce doute, je n’étais pas prête.

La démarche de clarification

Je ne voudrais pas faire croire qu’aller vers un autre enseignement quand on en suit déjà un est anodine.

Avant d’aller plus loin dans le récit, je voudrais dire deux mots sur ce que j’appelle « la clarification ».
Passer à un autre enseignement peut être une fuite inconsciente afin d’éviter la confrontation avec des aspects de soi trop difficiles à voir.
Comme je l’ai dit, je ne suis jamais allée voir ailleurs. Je n’ai pas eu le temps ni le désir et je suis assez consciente du risque de dispersion de notre époque. Étant donnée la profession que j’exerce, je connais assez bien ce phénomène..
De plus, j’exerce un métier très prenant et je l’aime. J’essaie de mon mieux d’être attentive aux besoins de ceux qui comptent un peu sur moi et, même si c’est loin d’être parfait, cela demande de la disponibilité. Sacrifier la lecture d’un livre, quel qu’il soit, pour porter en moi une question en suspens concernant l’une de ces personnes n’a jamais été un problème pour moi.
J’ai passé ces derniers mois à interroger ma relation à Arnaud, à l’enseignement et à Hauteville, le lieu de la transmission. J’ai clarifié, en essayant d’aller le plus loin possible, avec mes possibilités intérieures, avec les personnes, selon ce qu’il y a à clarifier.
Je voulais couper l’herbe sous le pied du mental qui utilise mes blessures d’enfance pour me détourner du But.
J’ai essayé de laisser agir « le disciple en moi »*.

*Arnaud DESJARDINS, La condition « sine qua non », La voie et ses pièges, Editions de La Table Ronde.

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