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La posture intentionnelle
de non-savoir et les Évangiles

Je suis assez inculte en matière de connaissance sur les différentes spiritualités et je ne le dis pas comme une forme de coquetterie. Je ne connais rien à la théologie chrétienne. Oui, je l’avoue, hormis les livres d’Arnaud, je n’en connais pas vraiment d’autres. Là aussi, entendons-nous bien. Étant motivée par la démarche spirituelle, j’ai lu Karl Graf Durkheim, Andrew Cohen, Thich Nhat hanh, Sogyal Rinpoché, Lee Lozowick et d’autres. Mais je ne connais, dans le sens de « connaître, c’est être », que les livres d’Arnaud. Le peu que j’en connais, j’essaie vraiment d’en faire l’expérience.

Cependant, j’ai eu la chance d’avoir été en contact, sans le chercher, avec des informations explicitant une certaine manière de comprendre la Bible.

Je les ai trouvées dans certains livres et certaines vidéos, que je regardais par curiosité car je ne me sentais pas encore concernée: En relisant les Évangiles d’Arnaud Desjardins, Les dix commandements d’Yvan Amar, certaines vidéos d’Annick de Souzenelle ainsi que celles de Jean-Yves Leloup.

J’ai compris que cette fois-ci, je dois relire les Évangiles en étant consciente qu‘en vérité, je ne comprends pas ces mots pourtant écrits en français et que j’ai besoin d’un guide comme on aurait besoin d’un guide de montagne.

Le guide de montagne

J’ai une totale confiance en Arnaud bien que je ne l’ai pas connu personnellement. Quand je suis arrivée à l’ashram, il ne donnait plus d’entretiens individuels. J’ai eu l’occasion de lui poser des questions pendant nos réunions.

Je ne saurai donc justifier, de manière rationnelle, cette entière confiance. Il y a eu bien sûr des faits qui le justifient. Par exemple, à travers les lectures, j’ai senti sa rigueur intellectuelle et sa probité. L’écouter à l’ashram n’a pas démenti cette première impression. En allant à Hauteville, j’ai senti la cohérence de l’organisation et des personnes chargées de la transmission. Fait non négligeable: j’ai vu ma vie changer en suivant ses instructions.

Tout cela explique en partie mais ne justifie pas cette entière confiance en Arnaud et l’enseignement, puisqu’il fallait, au préalable, cette entière confiance, pour pratiquer quelle que soit la situation.

C’est ainsi.

Dans cette confiance totale, j’ai rouvert En relisant les Evangiles. Sa lecture m’a confortée dans mon intuition.

Bien sûr, depuis, j’ai rajouté d’autres lectures: L’évangile de Thomas d’Osho, Jésus parlait araméen d’Eric Edelman. Mais Arnaud reste ma référence.

Lire les Évangiles, oui, mais comment?

Je peux lire les Évangiles dans son sens littéral: l’histoire d’un homme qui a vécu, il y a deux mille ans, a accompli des miracles, des guérisons et qui enseignait une certaine morale. Dans ce cas, je ramène les Évangiles à un niveau ordinaire et je passe à côté de ce qui est précieux*.

Je peux aussi les lire à un niveau plus profond** et j’accède ainsi à l’enseignement d’un maître éveillé qui énonçait des lois spirituelles et qui donnait des instructions. pour que « le grain de blé porte du fruit en abondance ».

« En vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance » ***.

De nouveau, je ne peux que vous renvoyer à un prochain article pour expliciter cette parabole du grain et de sa mort.

Pour l’instant, revenons à la manière de lire les évangiles.

S’adressant à la personne concernée par un chemin de transformation personnelle pour accéder à un état impersonnel, Arnaud pointe la nécessité d’un « instructeur qualifié, d’un père spirituel »****, pour que les Évangiles puissent jouer le rôle d’un livre sacré comportant des enseignements permettant d’être sur un chemin de recherche.

* Arnaud DESJARDINS, En relisant les Evangiles, Editions La Table Ronde, p.74
**idem p.91
***Jean 12.24
****Arnaud DESJARDINS, idem, p.48

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