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Mon expérience de l’acquiescement

Si, si, de temps en temps, je parle de moi.

Où j’en suis exactement par rapport à ce que j’énonce dans les 2 derniers articles ?

Quelque chose me dit de m’arrêter et de faire le point avec moi-même, avant d’évoquer le deuxième exercice. De vous dire là où j’en suis de mon cheminement, notamment par rapport à l’acquiescement, moi qui vous dis ce qu’il faut faire !

Que je me mouille un peu plus !

Cela m’oblige à me souvenir que :

« Voilà pour les lois. Les énoncer n’est rien. Les vivre, on sait que ce n’est guère facile. Mais si la vérité d’un enseignement n’entre pas dans le vif de notre vie, il reste lettre morte. »*

Avant de vous dire où j’en suis, je vais revenir sur mon parcours autour de ce thème.

J’ai eu comme modèle une mère qui n’acquiesçait pas du tout. Elle était souvent en colère et elle avait un regard très pertinent sur les êtres. Les deux associés faisaient qu’elle voyait surtout leurs défaillances et leurs manques. Ses blessures et sa demande d’absolu faisaient qu’elle les refusait.

Devinez comment j’ai grandi ! J’étais souvent en colère et en réaction. Je finissais plus souvent que nécessaire par m’énerver et les relations par se gâter. Mes réactions intérieures sont souvent ambivalentes et inconfortables : c’est forcément de la faute de l’autre et en même temps, je me sentais coupable de quelque chose.

Après que l’enseignement d’Arnaud soit entré dans ma vie, j’ai très vite été convaincue par la justesse et la nécessité de la pratique du « Oui à ce qui est ». C’est tellement logique !

Ma voiture est tombée en panne ? Eh bien, elle est tombée en panne ! Cela sert à quoi de ressasser :

« J’aurais dû l’emmener au garage pour la révision le mois dernier. »

Refaire l’histoire et se dire que cela aurait dû être autrement fait partie de la stupidité du mental !

J’ai très vite réussi à adopter cette posture avec les situations où personne d’autre n’ est impliqué : il pleut, j’ai oublié mes clés, j’ai perdu ma carte bancaire, et…..

Mais dès que quelqu’un d’autre est impliqué, à l’époque, il y a 16 ans, c’était perdu d’avance. Tôt ou tard, plutôt assez rapidement, les pensées  de refus « iI aurait dû, elle aurait pu, …. » finissent par l’emporter et je me laissais emporter par l’émotion qui allait avec, souvent la colère. Que de bagarres perdues menées avec cette part de moi, souffrante et refusant la réalité et la différence de l’autre !

J’ai eu la chance d’avoir été très tenace. Comme en équitation, je tombais de cheval et je remontais en selle. Au début, il se passait un petit temps entre les 2 moments, celui de ruminer et de renâcler. Après, de plus en plus vite.

Mais je tombais systématiquement.

« Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,…. »

BOILEAU

Puis il y a eu trois moments décisifs dans mon parcours.

Un jour, au cours de ce qui s’annonçait être un remake d’une énième dispute entre moi et mon mari, j’étais désespérée. Tant d’années de pratique pour être toujours au même point dans certaines situations ! Je demandais de l’aide à Arnaud (précisons qu’il n’était pas là physiquement). Je lui disais :

  • « Va falloir que vous m’aidiez là ! Je n’y arrive vraiment pas toute seule ! »

La seconde d’après, la colère est partie et l’apaisement arrivé. Et bien sûr, point de dispute !

J’ai compris que la demande faite de tout cœur attire une réponse.

« Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe, on ouvrira. Ou encore, qui d’entre vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre? »**

Dans le prochain article, je vous parlerai des deux autres moments. Bonne lecture !

* Denise DESJARDINS, La stratégie du oui, p.268, 1993, édit. La Table Ronde

**Math. 7,7-9

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